Bienvenue dans le blog de l’Académie Puchol et plus particulièrement dans cette catégorie dédiée aux rythmes et breaks de légendes.
Aujourd’hui, je t’emmène dans une aventure rythmique un peu spéciale, où l’on va explorer les territoires moins parcourus de la mesure en 7/8. Accroche-toi, ça va swinguer différemment !
Théorie musicale et comptage en 7/8
Comprendre la différence entre les mesures en 4/4 et en 7/8, c’est un peu comme comparer la marche habituelle à un pas de danse un peu plus complexe.
Dans la mesure en 4/4, tu as quatre noires, c’est le rythme sur lequel tu tapes du pied naturellement. On compte alors : “1, et, 2, et, 3, et, 4, et, 1 …”.
Mais quand on bascule en 7/8, ça devient un jeu de jonglage où chaque mesure a sept croches, ajoutant une dimension de surprise et de défis rythmiques. On compte alors : “1, et, 2, et, 3, et, 4, 1 …” (on a enlevé le “ET” du 4e temps).
Découverte du groove de « Saint Augustine in Hell »
Ici, on plonge dans l’univers de « Saint Augustine in Hell » de Sting, avec le légendaire Vinnie Colaiuta à la batterie.
Cette chanson est ton terrain de jeu pour explorer et maîtriser le 7/8. La manière dont Colaiuta tisse le rythme autour de cette mesure atypique est une leçon de maîtrise et de créativité.
Premiers pas avec ce groove en 7/8
Avant de jouer le groove original, nous allons commencer par jouer le rythme, avec un battement de cymbale ride, sur les temps et les “ET”.
Subtilité rythmique à la ride
La deuxième étape, consiste à jouer un battement de noires immuables. La mesure ⅞ étant bancale, cela va créer un effet étonnant :
- Une mesure, nous jouons des noires sur les temps.
- La mesure d’après, nous jouons à contre temps.
C’est ce qui donne toute la complexité et la subtilité de ce rythme.
Stratégies pour la pratique et l’augmentation du tempo
Commencer doucement est la clé. Tu veux te donner le temps de bien saisir chaque nuance du 7/8. Ensuite, petit à petit, tu augmentes le tempo. C’est cette montée progressive qui te prépare à jouer avec fluidité et assurance au tempo de la chanson.
À propos de Sting et « Saint Augustine in Hell »
Découverte de Sting avec « Saint Augustine in Hell »
Sting, célèbre pour sa carrière tant au sein de The Police que comme artiste solo, a toujours su captiver l’audience avec sa musique sophistiquée et ses paroles profondes.
Sa collaboration avec Vinnie Colaiuta, l’un des batteurs les plus respectés et polyvalents de la scène musicale, sur le morceau « Saint Augustine in Hell » de l’album « Ten Summoner’s Tales », est un véritable témoignage de son génie musical.
Ce titre illustre parfaitement l’aptitude de Sting à fusionner des éléments de jazz, de rock, et de musique classique, offrant ainsi une expérience auditive riche et nuancée.
La mesure en 7/8, bien que peu commune, s’intègre parfaitement dans le cadre de la chanson, créant un groove qui est à la fois captivant et légèrement déroutant, invitant l’auditeur à explorer les complexités rythmiques de la musique.
Vinnie Colaiuta : Maître de la batterie
Vinnie Colaiuta, réputé pour sa technique impeccable et sa capacité à naviguer aisément à travers divers genres musicaux, apporte une dimension supplémentaire à « Saint Augustine in Hell ».
Son jeu en 7/8 sur ce morceau n’est pas seulement une démonstration de prouesse technique, mais aussi un exemple de la manière dont la batterie peut véritablement sculpter l’atmosphère d’une composition.
La collaboration entre Sting et Colaiuta sur ce titre est un dialogue entre voix et rythme, où la complexité du tempo sert parfaitement l’histoire racontée, enrichissant l’expérience d’écoute et soulignant l’ingéniosité des arrangements musicaux de Sting.
La magie de la mesure en 7/8
La mesure en 7/8 utilisée dans « Saint Augustine in Hell » est un choix audacieux qui défie les conventions rythmiques de la musique populaire.
Cette signature temporelle apporte une dynamique unique au morceau, jouant avec les attentes de l’auditeur et créant un sentiment de suspense et d’anticipation. L’utilisation de mesures inhabituelles est caractéristique de la volonté de Sting d’expérimenter et de repousser les limites de la musique mainstream.
« Saint Augustine in Hell » sert d’excellent exemple de la façon dont les rythmes complexes peuvent être intégrés dans des compositions accessibles, invitant les auditeurs à apprécier la beauté de la complexité rythmique tout en profitant d’une mélodie entraînante et mémorable.
Conclusion
L’apprentissage et la maîtrise du groove en 7/8 à travers « Saint Augustine in Hell » de Sting est plus qu’un exercice technique; c’est une porte ouverte sur un monde de possibilités rythmiques.
Cette exploration ne se limite pas seulement à une mesure en particulier mais t’encourage à t’aventurer dans des terrains rythmiques inexplorés, de 4/4 jusqu’à 13/8. La clé, comme toujours, c’est la pratique régulière.
Ne te décourage pas si ça te semble compliqué au début. Avec patience et persévérance, tu découvriras que ces rythmes complexes deviennent peu à peu une seconde nature.